Cascade du Dard
Cette cascade de 19m de hauteur se trouve le long du cours d’eau du Nozon en aval du village, à 500m du quartier de La Foule.
Roue à aubes – station de pompage
La force hydraulique du Nozon est utilisée pour remonter l’eau potable au travers du réseau communal.
Pierre gravée datant du Néolithique
L’énigmatique Pierre des Gottettes. Un bloc erratique, fréquenté par les ongulés, mais qu’un promeneur pressé n’apercevrait même pas. Six mètres cubes de roche anguleuse, posée sur un tapis d’anémones pulsatilles violettes et de jonquilles au printemps, que l’histoire a classée dans le mauvais compartiment. Désigné comme amphibolite par un géologue distrait en 1978, puis dégradé au rang de vulgaire gneiss, le modeste caillou a ensuite été presque oublié.
Certes, la Pierre des Gottettes est connue et reconnue pour sa gravure préhistorique complexe: une scène de chasse avec un homme debout portant une sorte de masse et un animal plus difficile à identifier. Certains chercheurs parlent d’un cerf, d’autres d’un chien ou encore d’un mammouth. L’hypothèse la plus vraisemblable pencherait pour un sanglier, avec le profond sillon creusé à l’endroit de la défense.
Mais Stefan Ansermet, insatiable arpenteur de lieux mystérieux, s’est arrêté sur un autre détail: «Ce qui a attiré mon attention, ce sont les inclusions de smaragdite, un minéral très vert, qu’on ne trouve jamais dans une amphibolite. On a prélevé un minuscule échantillon pour l’analyse et le résultat a confirmé qu’en réalité, il s’agit non pas d’une amphibolite, mais d’un métagabbro de l’Allalin!» Autrement dit, une roche rarissime, voire exceptionnelle, que l’on ne trouve que dans la région du glacier de l’Allalin, près de Saas-Fee en Valais.
C’est bien sûr grâce à la dernière glaciation que ces blocs sont arrivés jusqu’ici, mais l’histoire géologique de cette roche de composition basaltique, le métagabbro, est particulière et fascinante. Lors de la subduction de la croûte océanique, pendant la formation des Alpes il y a 40 millions d’années, elle a plongé à 60 kilomètres de profondeur avant de remonter pour se retrouver maintenant à 3000 mètres d’altitude. C’est ce parcours sous très haute pression qui lui a conféré ses principales propriétés: une grande dureté alliée à une remarquable résistance mécanique, bref le matériau parfait pour la fabrication de haches et d’outils.
Mais, étrangement pour un bloc erratique, alors que la Pierre des Gottettes devrait afficher un faciès arrondi, léché, poli par les kilomètres parcourus, comme toutes les pierres de moraine, elle présente des angles rentrants et des arêtes tranchantes. «Cette différence anormale peut difficilement s’expliquer par des causes naturelles. L’hypothèse privilégiée à ce stade de nos recherches est que ce bloc aurait été exploité comme source de matière première par les peuples du Néolithique, qui en faisaient des outils et des armes.» Pour illustrer le propos, Stefan Ansermet sort alors de son sac une petite pierre lourde et très dure, trouvée à Saint-Blaise (NE): une hache polie en métagabbro de l’Allalin, comme l’attestent les grains de smaragdite qui y sont visibles. Sur cet objet vieux de près de 5000 ans, on distingue encore la trace de colle noire en sève de bouleau qui servait à maintenir la pierre dans son logement en bois de cerf.
Texte tiré d’un article de Patricia Brambilla (Unil) dans le magazine ALLEZ SAVOIR! du 9 mai 2019.
La carrière des fontaines
Texte repris du panneau explicatif « LA CARRIÈRE DES FONTAINES DU GRAND CHANAY DE CROY (1826-1864) » de Pierre-André Vuitel
A la fin du XVIIIème siècle, de nombreuses carrières s’ouvrent le long du Jura. On y exploite le beau calcaire blond, été comme hiver.
A Croy, les constructeurs du Grand Pont d’ Orbe, audacieux pour l’ époque, qui recherchent du bois de chêne, découvrent l’exceptionnelle qualité de la pierre du Grand Chanay, à 2 km du centre
du village de Croy. De la carrière ouverte entre 1826 et 1830 , ils en tirent 889 blocs, d’un volume total de 732 m3, ce qui leur permet de bâtir l’ouvrage urbigène dessiné par l’architecte
Perregaux, qui dessina plus tard le Grand pont de Lausanne. En parallèle, leur Maître carrier, S. Dornier, y tailla, pour la commune de Croy, qui avait repéré des grands blocs, deux magnifiques fontaines, une en 1827 et l’autre l’année suivante .
Au repos après 1830 , la carrière du Grand Chanay reprend son activité en 1835, grâce au Maître carrier Jean-Pierre Reymond. Il exploitait de longue date la pierre située au-dessus de Vaulion,
son village, pour créer des bassins. Mais la formidable qualité de la pierre de la carrière de Croy, son accès aisé et bien plus proche de ses clients, le conduit à s’ installer au Grand Chanay. Cela lui
permet de développer à la fois son entreprise et d’expédier plus facilement ses fontaines aux quatre coins du canton. Le succès de sa production ne cesse dès lors de grandir. Jean-Pierre Reymond
extraira à Croy plus de 120 fontaines rectangulaires, carrées ou encore ovales, ses plus belles. Son fils, Ami-Louis, prend le relais en 1860 jusqu’en 1864. L’ère des fontaines en calcaire du Jura s’arrête alors, au profit des tailleurs de pierre italiens, qui produisent des bassins en granit, puis en ciment.
Nous vous proposons de visionner cette vidéo sur une chaine Youtube faite par un jeune homme passionné par l’histoire et le patrimoine (pseudonyme EMIXPLOR) qui présente:
La carrière des fontaines, les lavoirs ainsi que la cascade du Dard
La Lavandière et son chat
Artiste connu aux quatre coins du monde, le sculpteur Jean-Pierre Augier a contribué à donner forme au sobriquet du village de Croy, Lè Buya-tsa en patois (bouilleurs de chats). Un surnom qui a pour origine la fin malheureuse d’un chat caché dans des draps douillets, hélas prêts pour la lessive autrefois faite avec des cendres et de l’eau bouillante.
Le canal et ses lavoirs
Le canal, prenant sa source dans le Nozon à l’aide d’un empellement situé au Pont de l’Étang, sert depuis le 13ème siècle à ses débuts à irriguer les plantages et champs puis, plus tard à alimenter diverses forces hydrauliques tels que roues à aubes et turbines. A l’époque, deux lavoirs y sont construits et utilisés par les lavandières qui venaient y laver leur linge.
En 2018, deux mois de travaux furent nécessaires pour étanchéifier par endroits ce magnifique canal.
Le four banal datant de 1752
Situé dans une bâtisse adossée au bâtiment administratif, ce four et son local longtemps abandonnés ont été réaménagés par des habitants du village. Ceci a redonné vie à ce lieu où occasionnellement les citoyens venaient cuire leurs préparations (pains, tresses, gâteaux et pizzas).
Depuis 2013, ce four est utilisé chaque semaine par un artisan qui y cuit ses pains au levain. Vente des pains le mardi soir de 16h30 à 18h30.
Fours à fer celtiques
La résurgence des Bellaires
Carrière jaune
Cette ancienne carrière se trouve au lieu dit « Vallée d’Engens » proche des Bellaires.
On y trouve des fleurs protégées (Anémone pulsatille, Ophrys, Orchis, etc.).